Les partis politiques financés à près de la moitié par l'Etat. Pour les Français, il est grand temps de faire des économies sur ce budget là !
La Commission nationale des comptes de campagnes a rendu son rapport annuel ce mardi. L'instance de contrôle constate que les partis sont financés à 42% par les aides publiques. Une somme en légère diminution. Comme tous les ans, la Commission nationale des comptes de campagnes et de financements politiques (CNCCFP) a livré son rapport annuel. Et il concerne bien 2010, et non 2011.
On y apprend que les grands partis ont été financés à près de 42% par l'aide publique, soit plus de 69,5 millions d'euros, en légère baisse par rapport à 2009.
Au total, l'aide publique directe aux partis, petits et grands, a atteint 74,9 millions d'euros en 2010, souligne la CNCCFP dans ce rapport de 544 pages, publié chaque fin d'année au Journal officiel.
De plus, relève-t-elle, l'Etat finance indirectement la vie politique en accordant aux donateurs et aux cotisants un avantage fiscal de 66%. Cette dépense fiscale équivaut à entre la moitié et les deux tiers de l'aide publique directe, selon la Commission.
D'après le rapport, sur 296 formations politiques qui étaient tenues de déposer leurs comptes au plus tard le 30 juin 2011 pour l'exercice 2010, 230 ont respecté leurs obligations, 9 ont déposé des comptes non conformes et 57 n'ont déposé aucun compte.
Seuls les partis politiques ayant déposé leurs comptes certifiés par deux commissaires aux comptes peuvent bénéficier de l'aide publique calculée en fonction de leurs résultats aux dernières législatives. Ils sont également habilités à financer des campagnes électorales et d'autres partis.
"Les comptes de l'exercice 2010 présentent des résultats globaux proches de l'exercice précédent", souligne la CNCCFP. Les 230 formations ayant déposé des comptes certifiés exploitables ont dépensé plus en 2010 qu'en 2009, avec 187,5 millions d'euros de dépenses l'année dernière, contre 181,4 millions en 2009. Leurs recettes en revanche ont diminué à 187,2 millions d'euros, contre 198,6 millions en 2009.