L’approbation définitive du projet de construction du gazoduc « North Stream », atteint début novembre, n’a pas protégé ce projet contre les critiques de la part des pays qui sont mécontents de l’idée de sa réalisation. Avant tout, cela concerne la Pologne, dont les représentants exigent de placer le gazoduc à deux mètres de profondeur dans le fond de la Baltique. Autrement, les gros pétroliers avec du gaz liquéfié que Varsovie a l’intention d’acheter au Qatar, risquent d’endommager de gazoduc. Les experts estiment que ces prétentions sont douteuses, malgré une raison rationnelle. En plus, écrit le journal « Nezavissimaya Gazeta », le gazoduc pourrait limiter l’accès des bâtiments de guerre de la base navale de l’OTAN déployée en Pologne aux quais.
Ainsi, les protestations de Varsovie contre la construction du gazoduc qui canaliserait le gaz russe en Europe sans passer par l’Ukraine et la Biélorussie prennent des formes réelles.
Naturellemnt, la Pologne serait plus contente de voir se réaliser son propre projet Amber qui passerait depuis la Russie par le territoire des Pays Baltes et de la Pologne. Mais comme ce ne sera pas le cas, il ne lui reste que d’entraver le projet « North Stream ». La réaction de la partie russe à ces déclarations était assez réservée. Les experts russes croient que le gazoduc ne sera enfoncé en profondeur qu’à l’endroit de sa sortie sur le bord ou bien, peut-être, aussi là ou le relief du fond marin est inégal.
En général, la conduite du gaz passera en dehors des itinéraires internationaux de navigation.
Pourtant, les experts ne doutent pas que la Pologne ou les autres pays qui ne participent pas au projet « North Stream », fassent des obstacles à sa réalisation.
COMMENTAIRE
Le chef du département analytique de la compagnie « Aton »Viatcheslav Bounkov évalue les paramètres techniques du « North Stream ».
C’est un des projets les plus modernes, à l’échelle mondiale. Beaucoup de technologies de pointe seront utilisées pendant sa construction. Donc, on ne peut pas dire qu’il y ait des défauts graves dans ce projet. Quant aux prétentions de certains pays, au sujet de l’écologie de la mer Baltique, il n’est pas exclu qu’elles aient des raisons politiques. Je ne suis pas sûr que la mesure proposée par la Pologne : faire enfoncer le gazoduc à la profondeur de deux mètres soit justifiée du point de vue technologique. Les parties devront tomber d’accord car la construction du gazoduc devient toujours plus chère. Les investisseurs ne sont pas intéressés à voir leurs dépenses monter, et la construction de la conduite à une profondeur plus grande nécessite de grosses dépenses.
C’était le commentaire du chef du département analytique de la compagnie « Aton »Viatcheslav Bounkov.