Par Marc Rousset Les médias se hasardent parfois à dire la Vérité, mais en noyant le poisson. Les dépenses publiques représentent 56,6% de la richesse nationale en France, mais seulement 46,6% du PIB en Allemagne !
Pas un homme politique, de peur de perdre les élections, car comme écrivait Charles Maurras, « A quoi songe un élu ? A être réélu ! » ne parle pourtant de ce chiffre très concret, très très parlant de 2 Millions de fonctionnaires en trop, ce qui réveillerait les foules en les sortant de leur torpeur. La France qui subit l’inefficacité du laxisme socialiste de l’UMPS depuis 30 ans, a un plus grand nombre de fonctionnaires en valeur absolue que l’Allemagne, malgré la différence de population !
De 1991 à 2008, le nombre de fonctionnaires en Allemagne qui faisait face au problème des fonctionnaires trop nombreux de l’ancienne DDR a baissé de 6 737 000 à 4 505 000. Dans le même temps, la France passait de 4 258 000 à 5 200 000 fonctionnaires. Avec près de 20 millions d’habitants de moins, la France a réussi la triste performance de dépasser l’Allemagne en 2002. Compte tenu de la différence des populations de l’ordre de 3 pour 4 entre la France et l’Allemagne, le nombre de fonctionnaires français, en partant du chiffre allemand de 4 505 000 devrait donc être de 3 Millions ! Puisqu’il est de 5 200 000, il y a donc bien en France 2 000 000 de fonctionnaires en trop !
Entre 1991 et 2008, les effectifs de l’Etat fédéral allemand ont diminué de 29%, ceux des Länder de 24%, ceux des communes de 39%. En France, depuis 1980, année marquant l’arrivée du brillantissime socialiste François Mitterrand, la fonction publique d’Etat a augmenté de 14%, celle des régions de 1 876% suite à la décentralisation et aux transferts de nouvelles compétences en 1982, celle des départements de 47,9% et celle des communes de 49,9% ! La fonction publique territoriale représente 1 740 000 agents contre 2 484 000 pour celle de l’Etat français. Il y a aujourd’hui près de 90 emplois publics pour 1 000 habitants en France contre 50 en Allemagne. Ils représentent 21% de l’emploi total en France contre un peu plus de 10% en Allemagne. Ils coûtent 13% du PIB en En France contre 7% en Allemagne !
L’Allemagne a pris de l’avance sur la France. Elle a aujourd’hui une minorité d’agents ayant le statut de « Beamten », c'est-à-dire de fonctionnaires, ce qui rend la modulation des effectifs infiniment plus flexible. Les partis allemands de droite comme de gauche gèrent le pays « en bon père de famille » en respectant l’argent du contribuable sans pratiquer l’exploitation du public en lieu et place du sacro-saint service public à la française ! A l’exception du parti « Die Linke » soit l’équivalent allemand de l’extrême gauche française, aucun des grands partis CDU, SPD, FDP et même les Verts (die Grünen) ne s’est opposé à la réduction des effectifs de la fonction publique en Allemagne (1)
13 % du PIB en France moins 7% du PIB, comme en Allemagne, cela représente un gain potentiel maximum d’économies salariales des fonctionnaires en France de 6% du PIB, soit 120 milliards d’euros par an ! L’économie réelle effective à réaliser doit être en fait de 30 Milliards d’euros car si des services inutiles redondants de communication ou de statistiques, des comités Théodule inutiles, des organismes inutiles tels que le Conseil économique et social, le surplus de fonctionnaires trop nombreux dans les services, devraient être rayés d’un coût de plume, il correspond aussi à des services qui devraient être non pas supprimés mais tout simplement privatisés pour rendre un service effectif privé efficace au client, c'est-à-dire, un véritable service public !
Capital dans son numéro de Janvier 2012 (2) chiffre les économies globales à réaliser (diminution du nombre de fonctionnaires, dépenses de fonctionnement, investissements inutiles ou démesurés) à 80 Milliards d’euros avec comme hypothèse une politique sociale inchangée pour la France ne s’inspirant en rien du remède de cheval de l’agenda 2000 de Gerhard Schroeder en Allemagne !
Au-delà du nombre de 2 millions fonctionnaires de trop en France, le deuxième scandale, le deuxième sujet tabou non soulevé par nos Tartarin de Tarascon de la rigueur UMPS qui souhaitent soit disant sauver l’euro, est bien évidemment les économies possibles à réaliser du coût de l’’immigration extra-européenne, chiffré à 70 milliards d’euros par Yves Marie Laulan, avec à terme, en prime, l’inéluctable guerre civile, si rien ne change, et le coût du sang versé non chiffrable de nos enfants et de nos petits enfants !
Notes
(1)Bertrand de Montferrand, Jean Louis Thiériot, France-Allemagne, pp 70 à 72 , Editions Tallandier, 2011
(2) 80 Milliards d’économies, c’est possible, Capital