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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 21:09

  186817435.jpg      Conformément à la loi fédérale du 8 janvier 1998 « Sur les stupéfiants et les psychotropes » (avec ses amendements), l’État garantit aux malades atteints de toxicomanie des soins médicaux y compris des examens, des consultations, un diagnostic, un traitement, ainsi qu’une réhabilitation médicale et sociale.

Les toxicomanes sont soignés à leur demande ou avec leur accord, le traitement des toxicomanes mineurs âgés de moins de 16 ans est administré sans leur accord mais à la demande ou avec l’accord de leurs parents ou de leurs représentants légitimes, à l’exception des cas prévus par la législation de la Fédération de Russie.

Les toxicomanes placés sous surveillance médicale et qui continuent à consommer des stupéfiants ou des psychotropes sans prescription des médecins ou qui refusent de se soigner, ainsi que les personnes condamnées pour crimes et devant subir un traitement contre la toxicomanie font l’objet, sur décision du tribunal, de mesures médicales coercitives prévues par la législation russe.

Les diagnostics liés à la toxicomanie, les examens, les consultations, ainsi que la réhabilitation médicale et sociale des toxicomanes sont effectués dans les établissements médicaux d’État, municipaux ou privés détenteurs d’une licence pour ce genre d’activité selon les modalités établies par la législation en vigueur.

Le traitement des toxicomanes ne s’effectue que dans les établissements médicaux d’État et municipaux.

D’après Evgueni Brun, principal toxicologue du ministère russe de la Santé et du Développement social, depuis 2002, on a constaté un accroissement considérable du nombre de toxicomanes à demander ouvertement une assistance médicale aux cliniques de toxicologie. Si en 2002, les toxicomanes ne constituaient que 9% du nombre total de patients des hôpitaux de toxicologie, les autres étant alcooliques, en 2009, déjà 36% des toxicomanes ont été hospitalisés.

Comme l’a fait remarquer Viktor Ivanov, le directeur du Service fédéral russe de contrôle des stupéfiants (FSKN), plus de 90% des toxicomanes qui ont subi un traitement et la réhabilitation continuent à consommer des drogues.

Selon Viktor Ivanov, le financement du service toxicologique de Russie, y compris la stimulation en faveur du traitement et de la réhabilitation des toxicomanes, s’est dégradée ces 18 dernières années: « Alors que le nombre de consommateurs de stupéfiants a été multiplié par 20 au moins depuis 1993, la quantité de lits par toxicomane a été diminuée de 50 fois ».

D’après les données pour juin 2009, il y avait 26.500 lits (contre 27.500 lits en 2008) pour 2,5 millions de toxicomanes qui se trouvent, pour l’essentiel, dans des établissements médicaux généralistes.

Le directeur du FSKN a souligné que dans 99% des cas, le traitement des toxicomanes se réduit à une cure de désintoxication, c’est-à-dire aux premiers soins apportés aux malades atteints de toxicomanie, alors que la désintoxication n’est que le premier niveau de l’assistance nécessaire. Ensuite, le malade doit subir un long traitement suivi de la réhabilitation et de son réintégration dans la société, ce qui est la tâche des centres de réhabilitation.

Cependant, la Russie ne compte que trois centres fédéraux de réhabilitation des toxicomanes: en Ossétie du Nord, dans les régions de Tioumen et de Kourgan. Citons, à titre de comparaison, que 600 centres nationaux de réhabilitation des toxicomanes fonctionnent en Chine.

Selon Tatiana Klimenko, du Centre national de psychiatrie sociale et légale Serbski du ministère russe de la Santé, le traitement de la toxicomanie est très peu efficace en Russie: 80% à 85% des toxicomanes ne s’adressent aux établissements médicaux publics que pour la désintoxication, les premiers soins contre l’intoxication par les drogues et refusent de poursuivre leur réhabilitation. Les patients des établissements toxicologiques y reviennent 5 à 6 fois et seuls 8,6% d’entre eux ne connaissent pas de rémission pendant un an.

 

Les informations contenues dans ce document sont tirées de sources publiques

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