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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 13:47
 7134021-10935307.jpg      La France est une Nation bâtie par son Etat, l’Etat-Nation par excellence. Entre l’Etat et la Nation, l’accord reposait sur une saine distribution des rôles.

 
        L’Etat conduisait efficacement et dignement, sans pressurer, sans tyranniser. La Nation, sous sa conduite, donnait la pleine mesure de ses ressources et de son énergie. Ce couple a connu des hauts et des bas. Il connaît aujourd’hui un très-bas. On commémore cette année le début de la Grande Guerre. On mesure à l’enthousiasme, qui a accompagné son déclenchement, et aux sacrifices insoutenables, qui ont suivi, la solidité du contrat passé entre un Etat qui déclarait et conduisait la guerre et un peuple qui la faisait et en subissait les effets. Ni tous les peuples, ni tous les Etats n’ont tenu le choc. Certains ont disparu. D’autres ont sombré dans la folie totalitaire. La France est restée debout, mais à l’intérieur, le ressort était cassé. Cette fois, ce n’était pas seulement le contrat entre la France et son dirigeant qui s’était brisé, comme au retour de Varennes. Cette fois, chacune des deux parties était atteinte. La Nation était épuisée, vidée de son sang, privée de sa jeunesse. L’Etat, vainqueur à l’arraché, avait demandé au peuple des efforts dont il ne s’était montré digne ni dans la préparation de la guerre, ni dans sa conduite. Depuis, le prestige de l’Etat, la confiance du Peuple n’ont cessé de se dégrader, à travers les guerres perdues, les ambitions déçues, le déclin constaté, malgré l’illusion, le bluff, comme il disait lui-même, réussi par le Général de Gaulle pendant une parenthèse de quelques années.
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