Plus de la moitié des Norvégiens estime que la politique d'intégration fonctionne «assez ou très mal».
Si tous les Norvégiens sont horrifiés par l'opération meurtrière d'Anders Behring Breivik, de plus en plus d'habitants de ce paisible royaume considèrent que l'immigration représente un danger pour les valeurs scandinaves. Depuis le milieu des années 1990, le pays a servi de refuge à des centaines de milliers d'immigrés, venus notamment de zones de conflit telles que la Somalie ou le Kurdistan. Ces derniers mois, la Norvège a accueilli 300 réfugiés libyens, plus que tout autre pays européen. Le nombre de Norvégiens issus de l'immigration a doublé en quinze ans. Il représente aujourd'hui près de 10 % de la population. Ce qui créé des tensions, pas tant sur le marché de l'emploi, dans ce pays riche qui ne connaît pas le chômage, mais au sein de la société.