Kazac

Pékin, 10 juin

       Pékin est certain que l'adoption de nouvelles sanctions contre l'Iran doit s'accompagner de "mesures diplomatiques" pour régler son problème nucléaire, a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie chinoise, Qin Gang.

      "La résolution du Conseil de sécurité (sur de nouvelles sanctions contre l'Iran) ne signifie pas que la porte des efforts diplomatiques soit fermée (…)", a indiqué le diplomate.

       "Du point de vue de la Chine, l'efficacité du mécanisme de non-prolifération, de même que la préservation de la paix et de la stabilité au Proche-Orient constituent le point de départ du règlement de ce problème", a-t-il précisé.

       Selon Qin Gang, Pékin est favorable à la stratégie de la "route à double sens" (sanctions et négociations). La Chine est prête à poursuivre sa coopération dans ce domaine avec tous les pays intéressés, a ajouté le diplomate.

        Donnant son avis sur le texte adopté par le Conseil de sécurité, le porte-parole de la diplomatie chinoise a indiqué que celui-ci reflétait "les craintes de la communauté internationale au sujet du problème nucléaire iranien et la volonté de régler cette question au plus vite au moyen de négociations diplomatiques".

         Le Conseil de sécurité a adopté mercredi une résolution introduisant un nouveau train de sanctions contre l'Iran à cause de son refus de suspendre ses travaux d'enrichissement d'uranium. Le document a été adopté par 12 voix contre 2 et une abstention.

       Le projet de résolution a été rédigé par les Etats-Unis et amendé par les Six médiateurs pour le dossier nucléaire iranien (Russie, USA, Grande-Bretagne, France, Chine et Allemagne).

        Le texte reprend et élargit le champ des sanctions adoptées auparavant à trois reprises par le Conseil de sécurité, notamment en décembre 2006, mars 2007 et mars 2008. L'Iran est soupçonné de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil, ce qu'il dément formellement.