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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 21:59

  thumb.small.4709863.jpg       Le premier vice-président de la commission des lois du Sénat a donc refusé de recevoir la Manif pour tous. Et les raisons qu’il invoque sont stupéfiantes !

« Vous représentez la pire des homophobies, qui est « Je n’ai rien contre les homosexuels, j’ai plein d’amis homosexuels, mais je refuse l’égalité qui leur est due » « , explique le vice-président de la commission dans sa lettre…

Il manque cependant un maillon dans son argumentation : il postule qu’une « égalité leur est due« . Sans étayer. Ce que cet homme refuse obstinément de comprendre, et c’est là une preuve manifeste de son manque d’ouverture intellectuelle, c’est que ses détracteurs ne partent pourtant pas des mêmes principes que lui, et singulièrement qu’ils n’épousent pas la même vision de l’homme que les socialistes. Car en effet, la personne humaine ne se réduit pas à son orientation sexuelle, donnée subjective : elle se reconnaît cependant comme être sexué, donnée objective. Là où le vice président de la commission des lois du Sénat, en enfermant l’individu dans une catégorie, divise l’humanité en homosexuels et en hétérosexuels, nous observons quant à nous que l’humanité se divise en hommes et en femmes, et même qu’elle n’existe pas en dehors de la masculinité et de la féminité. Partant de cette donnée anthropologique, les homosexuels comme les hétérosexuels ont chacun les mêmes droits : celui de se marier avec une personne de sexe opposé.

Ce monsieur pourrait donc avoir l’honnêteté intellectuelle de discerner dans l’argumentation de ses opposants des principes divergents des siens, et de juger ainsi leurs conclusion à partir de leurs principes, et non des siens. On pourra ensuite discuter les principes. En attendant, cette once d’honnêteté lui aurait interdit d’accuser ses opposants d’homophobes : car l’homophobe est celui qui considère que l’humanité se divise en homos et en hétéros et qui, dans le même temps, refuse à chacun les mêmes droits. Si donc la Manif pour tous avait adopté un tel principe, alors oui, son refus du « mariage » homo aurait pu se fonder sur l’ »homophobie ». Mais tel n’est pas le cas…

En bref, le politiquement correct juge les opinions à l’aune d’une doxa dominante qui ne se discute pas, d’une grille de lecture dont personne ne doit jamais interroger l’assise ni la légitimité. On appelle ça le terrorisme intellectuel.

JdR

http://www.contre-info.com/

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 21:56

 thumb.small.EDITED_2012_10_SIPA_FemenParisSept12_163336_L.jpg        "Coïncidence [le 5 mars 1940, Joseph Staline signait l’acte d’exécution des massacres de Katyn ; Le 5 mars 1953, lorsqu’il meurt, Joseph Staline laisse un bilan estimé à plus de 20 millions de morts] : le 5 mars 2013, France 2 diffusait un documentaire signé par Caroline Fourest à la gloire des Femen.

Le film commence par une séquence étonnante, qui mérite quelques explications. On y voit l’une des Femen tronçonner, seins nus devant les caméras, une grande croix de bois qui domine la ville de Kiev. Son oeuvre accomplie, la jeune fille pose brièvement devant son trophée, explique avoir voulu libérer les femmes de l’oppression religieuse. Puis, les images étant dans la boîte, elle met fin à ce grand moment d’héroïsme en prenant ses jambes à son cou. On la retrouvera en France, pays des droits de l’homme, qui, non content de la protéger, assure la communication de ces hauts faits dans un documentaire financé par le service public et diffusé en prime time. Il y a cependant un détail que le passage ne mentionne pas : cette grande croix abattue était en fait le mémorial des dizaines de milliers de victimes ukrainiennes… de Joseph Staline. Derrière l’acte de pseudo-résistance, c’est une vraie profanation, méthodique, glaçante, qui se déroule."Michel Janva

Lu ici : source : http://lesalonbeige.blogs.com/

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 21:54

  thumb.small.4137402342.jpg     Mariage pour tous et mariage multiple.

Le CFCM (conseil français du culte musulman) fait savoir que si la loi sur le mariage gay ( auquel il est théoriquement opposé) est votée, il demanderait une loi sur le mariage multiple (polygamie) car il n’y a pas de raison que le mariage pour tous ne concerne pas les musulmans. On peut aimer plusieurs femmes en même temps, donc les épouser. Il propose même d’aller jusqu’à la cour européenne des droits de l’homme.

Lu sur Boursorama

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 21:52

    thumb.small.gay_adoption0.jpg    Tribune libre : S'appuyant notamment sur les observations qu'elle a pu faire durant sa carrière, la psychologue Marie-Catherine Ribeaud explore différents "scénarios" de parentalité et de filiation.

Il est beaucoup débattu ces temps-ci des questions nouvelles posées par l’adoption d’enfants par des couples homosexuels, notamment celles autour de la filiation. Mais pour tout enfant adopté, la filiation revêt une signification particulière.

Toutefois avant d’aborder cette question, je voudrai répondre à deux réflexions du précédent article de J.C. Fumet intitulé « fragile différence ». La première, au sujet de son amie en larmes : qui songerait à dévaloriser une mère qui a élevé seule sa fille, et à travers elle les milliers de femmes courageuses qui élèvent leurs enfants seules, la plupart du temps sans l’avoir choisi… La deuxième, concernant l’affirmation : la femme doit aimer le bébé qu’on lui donne.

J’ignore si ce dernier propos est provocateur mais ce fut longtemps la politique des services d’adoption : vous souhaitez un bébé mais on vous confie une fratrie, « ce sera ça ou rien ». J’ai rencontré dans ma pratique professionnelle de nombreux effets catastrophiques d’un retour du refoulé chez des parents que pression ou chantage avait contraint à accepter un enfant trop loin de celui dont il rêvait. Sans qu’il soit question de «choisir» un enfant, il s’agit de prendre en compte les désirs et les réticences des futurs parents adoptifs, même s’ils paraissent irrationnels ou choquants : car si surprise ou déception peuvent exister lors de n’importe quelle naissance, pour les parents qui adoptent, un mouvement de recul autocensuré peut être d’autant plus dévastateur dans la relation à leur enfant que l’attente en a été longue et semée d’embûches.

 

        Filiation : considérons pour l’instant la situation la plus classique. Imaginons Émilienne, la jeune fille fictive des précédents articles, abandonnée à la naissance ou un peu plus tard. Elle est adoptée à 4 ans après un passage en pouponnière, orphelinat ou famille d’accueil par un couple hétérosexuel sans enfant. Elle vient de France ou d’ailleurs, a peut-être dû apprendre une autre langue à son arrivée chez ses nouveaux parents. Peut-être ceux-ci lui ont-ils changé son prénom, pratique discutable mais courante.

On s’aperçoit que même la situation la plus habituelle renvoie à la complexité générée par toute histoire singulière. Émilienne a (ou non) des souvenirs du début de sa vie, forcément jalonné de rencontres éphémères, donc de ruptures obligées. Limitons-nous aujourd’hui à une réflexion sur la filiation.

 

       Cette jeune fille de 14 ans a grandi entre un père et une mère. Elle entre dans les turbulences de l’adolescence que ses parents, qui n’ont pas eu d’enfants « biologiques » (un mot qui convient mieux, à mon point de vue, à l’alimentation qu’à un enfant), auront tendance à attribuer à la situation d’adoption. À tort, le plus souvent, du moins en partie : les enfants d’aujourd’hui sont plus difficiles à élever que ceux d’hier. L’illusion de l’illimité, qui ne concerne pas seulement les appels du téléphone portable, contamine l’éducation. Les multiples écrans, de la game boy en voiture ou en salle d’attente, à la télé ou l’ordinateur dans la chambre, leur servent de doudou. Bientôt relayés par l’I Phone qui ne les quittera plus, à table ou à l’école, transformant ce qui avait une fonction transitionnelle, donc transitoire, en addiction permanente. Ajoutons la musique collée aux oreilles qui crée chez beaucoup d’entre eux, lorsqu’elle cesse, l’angoisse des « blancs » : ainsi appellent-ils le silence pourtant nécessaire à la réflexion et la concentration.

Oui, l’époque est difficile pour tous les parents déjà soucieux de l’avenir de leurs enfants dans le contexte actuel, mais souvent culpabilisés de ne pas leur donner tout ce que les autres possèdent dans un monde qui privilégie l’avoir à l’être.

 

       Mais un point différencie Émilienne des autres et fait d’elle une enfant différente : sa double filiation. La jeune fille, par son adoption, est inscrite symboliquement sur deux arbres généalogiques ; deux seulement dans sa situation, la plus classique.

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 20:37

Moscou, 16 septembre

 

   187446061.jpg      Le forum international "Arctique, territoire de dialogue" doit se tenir régulièrement, a déclaré jeudi à RIA Novosti Artour Tchilingarov, représentant spécial du président russe pour la coopération internationale en Arctique et en Antarctique.

         "Le forum est assez représentatif et j'espère qu'il deviendra régulier. Il pourrait se tenir, par exemple, tous les deux ans", a annoncé M. Tchilingarov.

Selon lui, le nom même du forum indique que les pays de l'Arctique doivent savoir se mettre d'accord.

         "La compréhension et l'assistance mutuelle doivent régner en Arctique. Le forum réunissant plusieurs scientifiques favorise ces processus", a insisté M, Tchilingarov, célèbre explorateur polaire.

         Organisé par la Société géographique russe, le forum international "Arctique, territoire de dialogue" se tiendra à Moscou les 22 et 23 septembre. L'agence RIA Novosti en est le sponsor informationnel. Les sujets clés à l'ordre du jour sont les problèmes actuels de l'Arctique liés aux intérêts nationaux, la protection de l'environnement dans la région et l'exploration des ressources minérales.

       Le président du Conseil des tuteurs de la Société géographique russe, le premier ministre russe Vladimir Poutine, ainsi que le prince Albert II de Monaco et le président de l'Islande Olafur Grimsson devraient participer aux travaux du forum, ainsi que des chercheurs russes, américains, canadiens, suédois, norvégiens et danois.

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 20:21

  0216apamphilios.jpg       Saints Martyrs Pamphilius le Prêtre, le Diacre Valens, Paul, Porphyre, Seleucius, Théodule, Julien, Samuel, Elias, Daniel, Jérémie et Isaïe souffert pendant la persécution contre les chrétiens, initiée par l'empereur Dioclétien dans les années 308-309 à Césarée en Palestine.

        Le saint Martyr Pamphilius, un natif de la ville de Beyrouth, a été instruit à Alexandrie, après quoi il a été nommé Prêtre à Césarée. Il a consacré beaucoup de travail pour rassembler les manuscrits et corriger les erreurs de copistes dans les textes du Nouveau Testament. Les textes corrigés de St Pamphile ont été copiés et distribués à tous ceux qui les voulaient. Beaucoup de païens ont été convertis au Christ à travers eux.

         Ses travaux et les questions concernées à Césarée ont été ramassés dans la vaste bibliothèque de livres spirituels disponibles pour l'éclairant des chrétiens. St Jerome (4e-5e siècle) a profondément respectés St Pamphile et s'est considéré comme chanceux d'avoir localisé et a acquis plusieurs de ses manuscrits.

          Contribuant activement à St Pamphile en proclamant la foi en Christ étaient St Valens, Diacre de l'église d'Eleia, un homme se baissa avec l'âge et bien versé dans les Ecritures Saintes et St Paul, ardent dans la Foi et l'Amour pour le Christ le Sauveur. Tous les trois ont été emprisonnés pendant deux ans par Urbain, le Gouverneur de Césarée de Palestine.

         Pendant le règne de son successeur Firmilien, 130 chrétiens ont été condamnés en Egypte et envoyés en Cilicie (Asie Mineure) pour travailler dans les mines d'or. Cinq jeunes frères ont accompagnés au lieu d'exil. A leur retour en Egypte, ils ont été arrêtés à Césarée et jetés en prison pour confesser le Christ.

         Les jeunes ont comparu devant Firmilien, ainsi que les personnes emprisonnées plus tôt: Sts Pamphile, Valens et Paul. Les cinq jeunes égyptiens ont pris les noms des prophètes de l'Ancien Testament, Elias, Jérémie, Isaïe, Samuel et Daniel. Demanda d'où ils venaient, les jeunes ont dit qu'ils étaient des citoyens de Jérusalem, ce qui signifie la Jérusalem céleste. Firmilien ne savait rien de cette ville, depuis Jérusalem avait été rasée par l'empereur Titus en l'an 70. L'empereur Hadrien (117-138) construit une nouvelle ville sur le site, qui a été appelée Aelia Capitolina.

         Firmilien a torturé les jeunes pour longtemps. Il a cherché à connaître l'emplacement de la ville inconnue, et il a cherché à persuader les jeunes d'apostasier. Mais rien n'a été accompli, et le gouverneur ordonna qu'ils fussent décapités par l'épée avec Pamphile, Valens et Paul.

         Avant cela s'est produit, un serviteur de Pamphilius enduré des souffrances. Ce fut le dix-huit ans, les jeunes Porphyre, doux et humble. Il avait entendu la sentence de mort pour les martyrs condamnés, et a demandé l'autorisation du gouverneur pour enterrer les corps après leur exécution. Pour cela, il a été condamné à mort et jeté au feu.

       Un témoin de cette exécution, le pieux chrétien Seleucius, un ancien soldat, en saluant les actes des malades, est allé à Pamphilius et lui a parlé de la mort martyric de St Porphyre. Il a été arrêté par des soldats et, sur les ordres de Firmilien, a été décapité par l'épée avec le condamné.

        Un des serviteurs du gouverneur, Théodule, un homme d'âge vénérable et un secret chrétienne, a rencontré les martyrs être conduits à l'exécution, les embrassa et leur a demandé de prier pour lui. Il a été emmené par des soldats à Firmilien, sur les ordres duquel il a été crucifié.

        Le jeune Julien, originaire de Cappadoce qui était venu à Césarée, vu les corps des saints qui avaient été jetés aux bêtes sauvages sans sépulture. Julian se mit à genoux et vénéré les corps des victimes. Soldats debout par le mur se saisirent de lui et l'ont emmené au gouverneur, qui le condamna à brûler. Les corps de tous les douze martyrs restés sans sépulture pendant quatre jours, mais ni bêtes ni les oiseaux seraient les toucher. Embarrassé par cette situation, les païens chrétiens autorisés à prendre les corps des martyrs et de les enterrer.

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 20:17

         Saint Paphnuce avait le don des larmes, que Saint Jean Climaque dit (étape 6:1) est précédée par le souvenir de la mort. Pour les gens du monde, ce souvenir peut conduire à la peur et la détresse, mais pour St Paphnuce il conduit à la prière constante et la garde de son esprit.

       En se souvenant de l'heure de la mort du jugement de Dieu, St Paphnuce était capable de se libérer de distractions et aux convoitises mondaines, par la prière, le repentir et le Jeûne. Ceci, à son tour, conduit aux larmes.

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 20:12

     0215onesimus.jpg   Saint Onésime, Apôtre des 70, dans sa jeunesse était un serviteur de Philémon, un Chrétien de lignée distinguée, vivant dans la ville de Colosse, Phrygie. Coupable d'une infraction contre son maître et craignant la punition, St Onésime s'enfuit à Rome, mais comme un esclave en fuite il s'est retrouvé en prison. En prison, il a rencontré l'apôtre Paul, a été éclairée par lui, et a été baptisé.

       Dans la prison Saint-Onésime servi l'Apôtre Paul comme un fils. St Paul connaissait personnellement Philémon, et lui écrivit une lettre pleine d'amour, pour lui demander de pardonner à l'Esclave fugitif et de l'accepter comme un frère. Il a envoyé St Onésime avec cette lettre à son maître, se privant de l'aide, dont il était très bien dans le besoin.

        Après avoir reçu la lettre, St Philémon non seulement a pardonné Onésime, mais aussi le renvoya à Rome à l'apôtre. St Philémon fut ensuite consacré Evêque de la ville de Gaza (4 Janvier 19 Février et le 22 Novembre).

        Après la mort de l'Apôtre Paul, St Onésime servi les apôtres jusqu'à leur fin, et il a été nommé Evêque. Après la mort des saints apôtres, il prêcha l'Evangile dans de nombreux pays et les villes: en Espagne, Carpetania, Colosse, Patras. Dans sa vieillesse, St Onésime occupé le trône de l'évêque d'Ephèse, après l'apôtre Timothée. Quand ils ont pris saint Ignace le Dieu-porteur (20 Décembre) à Rome pour l'exécution, évêque Onésime est venu le rencontrer avec d'autres chrétiens, comme saint Ignace mentionne dans son épître aux Ephésiens.

        Pendant le règne de l'empereur Trajan (89-117), St Onésime a été arrêté et traduit en justice avant la Tertillus de éparque. Il a occupé le saint en prison pendant dix-huit jours, et l'a envoyé à la prison de la ville de Pouzzoles. Après un certain temps, l'éparque envoyé pour le prisonnier, et se convaincre que St Onésime maintenu sa foi dans le Christ, l'avait lapidé, après quoi ils ont décapité du saint avec une épée. Une certaine femme illustre prit le corps du martyr et l'a placé dans un cercueil d'argent. Cela a eu lieu en l'an 109.

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 23:16

Bruxelles, 16 septembre

 

   187445147.jpg     La Commission européenne s'est réjouie de la décision de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui statué la veille sur le caractère illicite des "subventions massives" accordées par le gouvernement US au géant aéronautique Boeing, lit-on dans une déclaration du commissaire européen au Commerce, Karel de Gucht.

        "L'analyse réalisée par l'Organisation mondiale du commerce semble  exhaustive et les conclusions vont dans le sens de la position de l'UE sur ce différend", a annoncé le commissaire, en évoquant un conflit entre Airbus et Boeing.

         En 2004, afin de défendre les intérêts de son avionneur, le gouvernement américain a saisi l'OMC d'une plainte, accusant les autorités françaises, allemandes, britanniques et espagnoles de subventionner Airbus (groupe EADS).

        L'Union européenne a riposté en accusant à son tour le gouvernement américain de subventionner Boeing sous forme d'aides estimées à environ 24 milliards de dollars, travesties en contrats spatiaux et d'armement.

         Le rapport confidentiel de l'OMC a été remis aux représentants officiels des Etats-Unis et de l'UE. Son contenu ne sera rendu public que dans un délai de six mois.

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 23:11

     veilleurs.jpg    Il est 5h30, depuis une heure je ne peux plus dormir, les mots se bousculent dans ma tête : il faut que j'écrive. Ce message n'est pas un manifeste, il s'agit simplement pour moi d'exprimer ce que nous avons vécu, de déposer le poids de ce combat que nous avons mené, hier soir encore, avec les « Veilleurs », ce combat trop grand pour nous. Il s'agit aussi, puisque cela c'est fait comme cela, d'associer tous ceux qui ne peuvent être avec nous, mais dont le soutien et la prière nous ont permis de tenir.

A ceux qui doutent de ce témoignage – doute légitime, lorsqu'on en ignore la provenance – je voudrais juste assurer qu'il est vrai. C'est moi, Marie, qui l'écris ; je ne dis que ce que j'ai vu, de la manière la plus sobre possible, à tel point que ceux qui étaient là avant-hier m'ont jugée parfois « trop gentille ». Je ne cherche ni la polémique – je n'ai pas l'habitude d'en faire, ni à ce qu'on parle de moi – non, vraiment pas.

22h : La manifestation se termine, je rejoins calmement le groupe des Veilleurs. Ils ont changé de pelouse ; bien plus nombreux qu'hier, déjà encadrés par les CRS, qui néanmoins ne nous empêchent pas de les rejoindre. Axel est là, Alix à ses côtés ; ils ont investi dans un haut-parleur plus puissant, avec un micro, pour que tous puissent entendre (hier, nous avions donné chacun un euro à cet effet). Comme hier, ils nous exhortent à la résistance et à la paix intérieure, pendant que nous chantons doucement « l'espérance ». Malgré le nombre, l'ambiance est plus sereine, plus unie qu'hier soir. Certains montrent des portraits de Gandhi imprimés sur des feuilles de papier.

22h30 : Axel nous a annoncé d'emblée que la police a reçu l'ordre de nous déloger. Pour l'instant, les CRS nous quittent, ayant à faire un peu plus loin sur l'esplanade, où des groupes de manifestants refusent de se disperser. Nous écoutons Bernanos, puis Aragon, La Rose et le Réséda... Alix nous lit ensuite un article sur le gender, qui dénonce le projet du ministre Vincent Peillon, intimement lié à celui de la « loi Taubira », d'« arracher » les enfants aux convictions de leurs parents, pour « libérer » leur intelligence en leur enseignant qu'il n'existe pas de sexe biologique, mais seulement une identité de genre à construire librement – ce sont les mots même des textes officiels. Axel nous parle, rappelant que nous sommes forts parce que nous ne sommes pas là pour nous-mêmes, mais pour le plus faible que nous, l'enfant de demain, nos propres enfants, auxquels on veut nous interdire de dire que la complémentarité des sexes existe, et qu'elle est bonne.

23h : Le président des musulmans de Versailles prend le micro quelques minutes, expliquant qu'il nous a rejoints parce que son cœur le lui dictait. « Vous êtes les étoiles du monde ». Ma voisine me montre, à un mètre de nous, Monseigneur Rey, évêque de Fréjus-Toulon, un genou à terre, parmi nous. Lui aussi nous encourage brièvement (« Votre silence est plus fort que les mots »), puis encore l'abbé Grosjean, prêtre des environs de Versailles, qui nous a rejoints avec un autre prêtre.

23h15 : Les choses se gâtent. Les jeunes qui s'agitaient plus loin, poursuivis par les CRS, se rabattent brusquement vers nous, arrivent en courant, et se « réfugient » tout autour de notre groupe. Mouvement de panique ou manoeuvre de la police ? Les deux sans doute. Nous reprenons en choeur « l'espérance », pour montrer notre pacifisme et ne pas laisser ébranler notre paix intérieure. Les CRS nous encerclent. Mais cette fois, ceux qui semblent étonnés sont les jeunes qui viennent de nous rejoindre, qui juste auparavant ont peut-être jugé « cucu » notre manière d'agir, et qui maintenant s'asseoient progressivement parmi nous. Il y a quelques minutes, Axel nous a assuré que nous étions bien plus subversifs, plus dangereux pour le pouvoir, parce que notre force est inattaquable.

23h30 : Les CRS nous cernent tout près, avec casques et boucliers. Une seconde ligne se met en place, pour tenir à distance ceux qui nous regardent. De nombreux journalistes sont là, entre les CRS et nous, caméra, appareil photo ou portable en main. Nous chantons dans le calme. Axel nous informe que des policiers en civil sont parmi nous, repérables à leur oreillette (devant à ma droite, je vois quelques mains en désigner un silencieusement). Ils ont pour mission de créer parmi nous la panique. Axel ajoute : « Aujourd'hui, en France, ils sont payés pour cela. Nous leur pardonnons. » Bruit de sirène, première sommation : ceux qui le veulent peuvent se diriger tout de suite vers le métro, les autres seront interpellés. Aucune raison n'est donnée : nous n'avons rien fait d'autre que chanter, assis par terre sur une pelouse. Le gouvernement nous arrête pour des raisons politiques, pour le seul crime de n'être pas d'accord avec lui. Axel a répété les mots d'hier, sur le fait que ceux qui veulent ou doivent partir, le font en toute liberté et sans aucun jugement. Un certain nombre se lèvent, escortés à l'extérieur du cercle par les CRS. Nous resserrons les rangs.

23h45 : Le haut-parleur d'Alix et Axel est au bout de sa batterie, dernières consignes en cas de garde à vue, encouragements... plus rien. Pendant encore trois quarts d'heure, nous allons uniquement chanter en boucle les trois couplets de « l'espérance » pour rester unis. Axel a encore un petit mégaphone, mais très peu d'entre nous l'entendent. Au fil des minutes, des bribes me parviennent : « Demain, promet Axel, nous auront une meilleure sono, nous mettrons de la musique classique. Demain, nous imprimerons le chant de l'« espérance », nous l'imprimerons sur des centaines de papiers, chacun pourra l'apprendre. » Demain, demain... Puis, c'est la voix d'Alix : « vous êtes en train d'écraser le mensonge »... Deuxième sommation : personne ne bouge. Je n'ai rien d'une extrémiste, mais j'ai l'intime conviction qu'il faut rester, nous sommes tellement dans notre bon droit, nous n'avons rien fait, et la disproportion est telle entre leurs moyens et les nôtres ! Nous sommes environ trois cent à être restés. Alors les gendarmes arrivent, et commencent à enlever, un par un, ceux qui sont situés le plus à droite du groupe, et à les traîner jusqu'au « panier à salade ». Accrochés, serrés, toujours nous chantons, couvrant les cris de panique qui jaillissent parfois. Parfois un cri plus fort retentit, pour provoquer la terreur, sans doute celui d'un policier en civil, couvert aussitôt par des « chut » indignés et par le chant : ils ne parviennent pas à nous faire peur.

Minuit : Le bus est plein : une cinquantaine de prisonniers, pris au hasard, ceux qui étaient dans ce coin-là ; d'autres dans les camions de police, environ quatre-vingt en tout semble-t-il. Le chef de la police nous supplie presque de rentrer : « vous pouvez encore vous rendre au métro, et rentrer chez vous ». Peu se lèvent. Nous chantons, et ceux qui sont à l'intérieur du bus nous accompagnent en tapant sur les murs et les fenêtres.

Minuit quinze : Le bus est parti. Les policiers ne savent plus quoi faire de nous. Leurs avertissements sont couverts par le chant. Il ne reste que quinze minutes ; nous leur avons dit, nous partirons dans le calme à minuit et demie. Mais ils ont des ordres ; alors ils continuent à nous emmener de force : ils se mettent à deux, somment un jeune de se lever et, celui-ci n'obtempérant pas, le tirent et le lèvent plus ou moins violemment, selon la résistance qu'il oppose. Plusieurs ont leur matraque à la main. Parfois des coups, je perçois notamment un cri de fille, puis un attroupement de journalistes et de policiers... Il y aura quelques blessés.

Minuit vingt : Des députés nous ont rejoints, paraît-il. Les quelques journalistes qui sont restés se concentrent sur eux. Les CRS continuent de nous emmener un à un, nous continuons de chanter, et nous comptons les minutes en les voyant se rapprocher. Je n'ai pas peur, cela m'est bien égal d'aller en garde à vue : du moment qu'un tiers d'entre nous y sont, autant y aller tous avec eux ! Du moment que nos dirigeants sont capables d'aller jusque là pour nous faire taire... En fait, ceux qui sont enlevés de force lors de cette « deuxième série » sont tout simplement ramenés au métro, nous ne le saurons qu'ensuite. Un CRS s'énerve de la résistance que lui oppose un jeune et s'écrie violemment : « Mais arrêtez ! Vous nous empêchez de faire notre boulot ! » Alors là, c'est très fort ! Quelques exclamations fusent parmi nous, même pas de colère ou de vindicte, plutôt de bon sens, presque d'humour : la situation est tellement absurde ! C'est nous qui empêchons les CRS...

Minuit vingt-cinq : Il reste cinq minutes. Nous ne sommes plus que quelques-uns. Axel et Alix ont été emmenés. Les CRS sont tous proches de moi, ils emportent la jeune fille juste devant, puis s'en prennent au garçon qui était à côté d'elle. Celui-ci résiste, accroché à celui de derrière : un CRS tape avec sa matraque pour le faire lâcher, mais n'y parvient pas. Nous comptons les dernières secondes.

Minuit et demie ! D'un seul homme, nous nous levons, victorieux. Nous reprenons le chant. Nous affirmons calmement que nous allons rentrer : nous n'avons pas cédé à la force, nous partons librement, à minuit et demie, comme nous l'avions décidé. Côté CRS : « resserrez les rangs ! ». Nous sommes peut-être une cinquantaine, au milieu d'un cercle très étroit de boucliers. Nous ne montrons pas d'autre signe de violence que de ramasser dans la bonne humeur les bougies, les papiers et les affaires semés sur place, pour laisser propre la pelouse des invalides. Puis les CRS nous escortent en groupe jusqu'au métro. Chez nous paix incroyable, et même bonne humeur : certains essaient d'échanger quelques plaisanteries avec les CRS... Cette fois, vraiment pas d'autre choix que de prendre le métro, même si on souhaite rentrer à pied ou à vélo. Alors nous obtempérons, espérons que nous pourrons sortir aux prochaines stations, ce dont certains ont été empêchés hier soir jusque bien tard...

Voilà ce qui se passe, en France, le 18 avril 2013. De nombreux quartiers ont besoin des forces de l'ordre pour assurer leur sécurité, mais nos dirigeants ont préféré mobiliser des centaines de CRS pour arrêter des jeunes qui chantaient et écoutaient des textes, assis sur l'herbe. Ils veulent nous discréditer et nous faire taire, parce que nous osons proclamer que nous préférons le bien et la vérité à l'idéologie et au plaisir égoïste du moment.

Ce soir encore, nous sommes victorieux, mais cette victoire a un goût amer. Amer, pour ceux qui ont été emmenés cette nuit au poste, innocents désignés au hasard par l'arbitraire du pouvoir. Amer, pour ceux qui ont reçu des coups, qui ont été blessés, pour rien. Amer surtout, de voir comment répondent nos dirigeants aux aspirations de notre jeunesse qui aime le bien et la concorde, l'intelligence et la culture : par le mensonge et la violence.

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