Pendant la conférence des ministres des Finances et des chefs des banques centrales du G20, il a été décidé d'intensifier la régulation bancaire pour la prévention des crises ultérieures. Selon le journal "Vremia Novosteï", la Grande-Bretagne, qui a souffert de la crise plus que les autres grandes puissances, a même appelé à introduire un impôt spécial sur les transactions financières. Cependant, cette initiative n'a pas trouvé de soutien. Le Premier-ministre britannique Gordon Brown est venu spécialement à la rencontre à Saint-Andrews pour persuader" le G20" de «prendre des mesures pour l'imposition des transactions financières pour «punir» la politique de gros risques et limiter le fardeau, qui pèse sur les contribuables après la faillite des compagnies financières ».
«Ce ne peut pas être acceptable, quand les bénéfices de ce secteur sont recueillis par un petit groupe, tandis que nous subissons tous des pertes», — a dit M. Brown. D'autre part, aucune des propositions déjà avancées (l’introduction des cotisations d'assurance, la création d’un fonds spécial, l’octroi d’un capital de réserve ou l'impôt global sur les opérations financières) n'a reçu un large soutien. Plus exactement, elles n'ont pas reçu même un soutien minimal, nécessaire pour une discussion sérieuse.
D'ailleurs, les représentants des organisations non gouvernementales sont enclins à éprouver de l'optimisme à ce sujet. «Les paroles de Brown ouvrent évidemment la voie aux impôts sur les transactions financières, qui obligeront les banquiers à payer pour ce bordel, qu'ils ont fait, — disent les experts. On en veut beaucoup aux banques, selon le Premier-ministre. Beaucoup d'obstacles apparaîtront sur la voie de l'introduction de tels impôts, mais maintenant, c’est un très bon moment».
L'association britannique des banquiers a diffusé une déclaration, dans laquelle il est dit que les changements de la régulation financière doivent être soigneusement pesés et le planning des changements doit être nettement défini.
Selon le journal "Vremia Novosteï", l'économiste américain James Tobin a proposé au début des années 70 du denier siècle d'introduire l'impôt sur les opérations avec les devises étrangères ce qui pourrait limiter brutalement le trafic transfrontalier de devise, rendant une grosse part de ces actions désavantageuses.
COMMENTAIRE
Le président de la corporation russe financière Andreï Netchaev explique pourquoi l'idée du Premier ministre britannique sur l'introduction de l'impôt sur les transactions financières n'a pas été acceptée.
Premièrement, cette idée n'était pas suffisamment concrétisée. Il n’est pas clair lesquelles des transactions doivent être frappées d'un impôt, et lesquelles –non. Deuxièmement, ce serait un fardeau supplémentaire énorme pour les banques, qui traversent assez difficilement la crise en ce moment, dans plusieurs pays, l'État leur accorde un soutien financier considérable. Troisièmement, les banques – ce n’est pas la même chose que des organisations de bienfaisance, ce sont des établissements commerciaux. Les banques reporteraient sans tarder tous les frais supplémentaires sur le dos des clients. Ces derniers n’en seraient pas ravis. Nous voyons que cette idée n’a pas paru évidente aux leaders financiers du G20.