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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 19:42

        Saints Philippe Evêque d'Héraclée, Sévère et Hermès
St Lucius le Conseiller
Saints Réginos et Oreste de Chypre
St Théocharis de Néapolis en Asie Mineure

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 18:48

     2923553799 1 3    Le Saint Prophète Samuel était originaire de Rama, bourg de la tribu d'Éphraïm. Sa mère, Anne (cf. 9 déc.), une des deux épouses d'Elqaa2, était restée stérile et elle devait supporter les affronts de sa rivale, quand ils se rendaient en famille, chaque année, au Sanctuaire de Silo pour y offrir leur sacrifice. Mais Dieu entendit ses prières, et elle donna naissance à un fils qu'elle nomma Samuel, ce qui signifie "obtenu de Dieu"3. Une fois sevré, l'enfant fut consacré au Seigneur et confié au Prêtre Éli à Silo, pour y servir Dieu tous les jours de sa vie, dans le Sanctuaire, devant l'Arche d'Alliance.

           Il grandit en taille et en grâce, en présence de Dieu, et chaque année sa mère lui apportait un petit manteau qu'elle avait confectionné pour lui. Les fréquents entretiens avec les prêtres et les hommes pieux lui permirent de s'instruire de la Loi de Moïse, pure de toute influence des cultes païens qui pervertissaient alors le peuple récemment installé en terre de Canaan. En ces temps d'apostasie, il était rare que Dieu se révélât, et les visions étaient peu fréquentes. Un soir pourtant, alors que Samuel, âgé de douze ans, était couché dans le Sanctuaire où brûlait la lampe signalant la présence de Dieu, il entendit une voix l'appeler par son nom. Croyant qu'il s'agissait du Prêtre Éli, il courut à son chevet; mais celui-ci le renvoya se coucher. L'appel s'étant réitéré, Éli comprit que Dieu appelait l'enfant et il lui recommanda de répondre: « Parle, Seigneur, car Ton serviteur t'écoute. » Dès qu'il eut fait cette réponse, Dieu se tint invisiblement devant Samuel et lui annonça qu'Il allait châtier Éli et sa maison, à cause de la conduite impie de ses deux fils, qui détournaient à leur profit les victimes offertes par le peuple en sacrifice. Au matin, sur les instances d'Éli, l'enfant lui rapporta ce que Dieu lui avait révélé, sans rien lui cacher. Par la suite, le Seigneur continua de se manifester à Samuel; tout le peuple d'Israël le reconnaissait comme Prophète, l'appelant le "Voyant", et respectait sa parole comme la parole de Dieu Lui-même.

           Comme les fils d'Éli persévéraient dans leur impiété, la sentence divine ne tarda pas à se réaliser. Les Philistins ayant infligé une grande défaite à Israël, les Hébreux firent venir l'Arche, que l'armée accueillit avec de grandes acclamations. Les ennemis prirent peur, mais au lieu de s'enfuir, ils s'élancèrent avec l'énergie du désespoir. Trente mille Hébreux succombèrent dans le combat, et les Philistins s'emparèrent de l'Arche d'Alliance. Un des rescapés courut porter la nouvelle du désastre à Silo. Il trouva le vieux Prêtre Éli, alors âgé de 98 ans, assis anxieux au seuil de sa demeure. Quand il lui annonça que ses fils avaient péri dans la bataille et que l'Arche avait été enlevée, à la mention de l'Arche, Éli tomba à la renverse, sa nuque se brisa et il mourut.

           Entre temps les Philistins avaient introduit l'Arche dans le temple du dieu Dâgon ; mais le lendemain, ils découvrirent l'idole gisant à terre brisée. La main de Dieu s'appesantit sur leur peuple et leur infligea des tumeurs. Après s'être concertés, les princes des Philistins se décidèrent à renvoyer l'Arche, aux Israélites. Mais le Sanctuaire de Silo ayant été détruit, le peuple d'Israël se trouvait dépourvu de centre religieux, aussi l'Arche fut-elle déposée à Qiryat-Yéarim, dans la maison d'Abinadab, où elle resta vingt ans.

          Samuel le Prophète avait succédé au Prêtre Éli comme Juge d'Israël, c'est-à-dire chef suprême chargé de guider le peuple opprimé sous le joug des Philistins. Il entreprit sa tâche de restauration spirituelle en prêchant dans tout le pays le repentir, le retour à l'observance de la Loi et le renoncement aux cultes de Baal et d'Astarté. « Fixez votre coeur dans le Seigneur, et Il vous délivrera des Philistins. » Tel était son programme de gouvernement. Il organisa une grande assemblée à Mispa, au cours de laquelle les Israélites jeûnèrent et reconnurent publiquement leur faute devant Dieu, et le Prophète intercéda pour leur salut. Comme les Philistins, avertis de ce rassemblement, étaient passés à l'attaque, à la demande du peuple, le Prophète offrit un agneau en holocauste et invoqua le Seigneur, qui répondit aussitôt en faisant retentir un grand fracas dans le ciel. Les Philistins, pris de panique, furent battus, et les Israélites purent reprendre possession des villes qui avaient été prises.

           La paix rétablie, Samuel continua de juger Israël à Rama, où il avait élevé un Autel. Chaque année, il faisait une tournée dans le pays, pour trancher les différends et exhorter le peuple à la piété et à l'observance de la Loi. Une fois devenu vieux, il transmit ses pouvoirs à ses fils, Yoël et Abiyya, qui étaient établis à Bersabée. Mais ces derniers se montrèrent indignes de leur père, ils acceptaient des présents et firent fléchir le droit. Les anciens d'Israël allèrent s'en plaindre auprès de Samuel à Rama et lui demandèrent d'établir à leur tête un roi, pour qu'il les gouverne comme les autres nations. Affligé par cette demande, le Prophète finit par se plier, sur ordre de Dieu, à leur désir; mais il les avertit solennellement qu'avec l'institution de la royauté, ils allaient perdre la belle liberté que Dieu leur avait octroyée en faisant d'eux le seul peuple ayant pour roi et chef le Créateur.

           Samuel fut alors envoyé par Dieu auprès de Saül, fils de Qish de la tribu de Benjamin, un vaillant guerrier qui dépassait tous les hommes de son peuple tant par sa prestance que par sa bravoure. Le prenant à part, il répandit sur sa tête l'huile d'onction et déclara que Dieu l'avait choisi pour être le chef d'Israël et le délivrer de ses ennemis. Une éclatante victoire sur les Ammonites confirma bientôt cette élection divine, et Saül fut proclamé roi à Gilgal par tout le peuple en liesse. Samuel déclara qu'il avait désormais rempli sa mission et qu'il laissait le roi à leur tête, afin de se consacrer désormais à la prière et à l'enseignement. Il les exhorta à la fidélité envers Dieu et envers son oint, et pour sceller ses paroles, il*pria et fit tonner et pleuvoir, alors que le ciel était radieux.

           Saül engagea la guerre contre les Philistins. Alors qu'il se trouvait en position critique et que Samuel tardait à venir réconforter la troupe prête à faire défection, le roi offrit lui-même l'holocauste, outrepassant ses pouvoirs et s'attribuant la fonction sacerdotale. Il achevait le sacrifice quand Samuel survint. L'homme de Dieu repoussa toutes les bonnes raisons que Saül avançait et lui déclara que, puisqu'il avait voulu agir seul et n'avait pas observé la Loi divine, la royauté lui serait retirée. Loin de se repentir, Saül persista dans son orgueil, et se préparant une autre fois à livrer bataille, il écarta le Prêtre qui avait été convoqué pour consulter Dieu et engagea le combat. Il fit la guerre de tous côtés, contre Moab, contre les Ammonites, Édom, Amalec et les Philistins, et délivra Israël par sa vaillance. Toutefois ces victoires restaient fragiles, car elles reposaient sur des forces humaines. Envoyé contre Amalec, sur ordre de Dieu qui avait parlé par l'intermédiaire de Samuel, Saül remporta une nouvelle victoire. Mais, au lieu de livrer tout ce peuple à l'anathème, il épargna le roi Agag et le meilleur du bétail, pour n'offrir à Dieu que des troupeaux sans valeur. Se faisant de nouveau l'interprète sans compromis de la volonté divine, Samuel lui annonça que cette nouvelle désobéissance avait scellé sa déchéance. Et résumant en quelques mots la prédication de toute sa vie, il dit au roi: « L'obéissance vaut mieux que le sacrifice, la docilité, plus que la graisse des béliers. Parce que tu as rejeté la parole du Seigneur, Il t'a rejeté de la royauté. » (I Sam. 15:22). Saül implora en vain son pardon, et après avoir exécuté de ses propres mains Agag, Samuel rentra à Rama.

         Alors qu'il pleurait sur le sort du roi Saül, le Saint Prophète fut envoyé par Dieu à Bethléem, chez Jessé de la tribu de Juda, et y oignit en secret le jeune et gracieux David comme roi d'Israël4. L'esprit de Dieu s'étant retiré de Saül, le roi fut pris d'un esprit malin et souffrait de crises de démence. C'est alors que David entra à son service comme écuyer, et il calmait Saül en jouant de la cithare quand le roi était saisi par le mauvais esprit. Il jouissait de sa faveur, mais quand il eut remporté de brillantes victoires et se fut attiré l'admiration du peuple, l'affection de Saül se tourna en haine meurtrière. David prit la fuite et se réfugia à Rama, chez Samuel, qui s'adonnait à la contemplation en compagnie d'un groupe de Prophètes.

           Le Prophète Samuel s'endormit quelque temps après, chargé de jours, et tout le peuple d'Israël se rassembla à Rama pour le pleurer. Par la suite, il fut honoré parmi les grands intercesseurs de l'Ancienne Alliance, au même titre que Moïse et Aaron: « Moïse et Aaron étaient parmi ses Prêtres, et Samuel parmi ceux qui invoquaient Son Nom; ils invoquaient le Seigneur, et Il les exauçait » (Ps. 98:6). Ses Reliques furent solennellement transférées de Palestine à Constantinople, au temps de l'empereur Arcade (19 mai 406). Déposées provisoirement à Sainte-Sophie, elles furent ensuite placées dans l'église qui lui avait été dédiée à l'Hebdomon, dans la banlieue de la capitale (7 octobre 410).

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 18:47

          St Théophane le jeune de Naoussa
Saints Martyrs Thimothée, Agapios et Thècle
Saints Eutychien le Soldat et Statigios

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 18:46

           Saint André était tribun dans l'armée impériale cantonnée sur les frontières orientales de l'Empire, au temps de l'empereur Maximien Galère (vers 305); et bien qu'il n'eût pas encore reçu le Saint Baptême, il brillait, telle une rose au milieu des épines, tant par sa piété que par sa vaillance. Le général en chef Antiochos, qui était réputé pour sa cruauté envers les Chrétiens, devant faire face à une soudaine incursion des Perses, se souvint du valeureux André et l'envoya à la tête d'une cohorte. Au moment d'engager le combat, André exhorta ses hommes à se confier dans le Christ, qui a créé le ciel et la terre et a réduit à néant le pouvoir des faux dieux. Invoquant donc d'une seule voix le Nom du Christ, ils renversèrent les phalanges des ennemis et les repoussèrent hors des frontières. Après cette victoire inespérée tous ses hommes décidèrent de se convertir, mais ils furent dénoncés comme Chrétiens auprès d'Antiochos qui, au lieu de leur décerner de justes récompenses, les convoqua tous à son tribunal. Étranger à tout sentiment de reconnaissance et brûlant de colère, il lut les édits impériaux et leur rappela le nom des notables Chrétiens qu'il avait préalablement fait périr. André lui répondit que ces Martyrs avaient en fait remporté la victoire sur lui et que les tourments qu'on leur avait infligés étaient devenus pour eux des trophées dans le Royaume du Christ. Usant d'une cruelle ironie, Antiochos déclara qu'il convenait qu'on procure du repos à un homme tel que lui, qui avait fait preuve d'une si grande bravoure dans le combat, et il ordonna d'étendre le Saint sur un lit de bronze incandescent. L'ardeur de la foi et de la charité, qui brûlaient dans le coeur du valeureux Martyr, le laissèrent insensible aux brûlures, et il trouva sur cette couche un vrai repos. On se saisit ensuite de certains des soldats qui s'étaient illustrés avec lui dans la bataille pour leur clouer les mains sur des poutres. Ils subirent ce supplice avec le sourire, se réjouissant de participer à la Passion de Notre Seigneur Jésus Christ, avant même d'avoir été baptisés.

            Comme ils restaient inébranlables dans leur résolution, Antiochos les fit jeter en prison et écrivit à l'empereur, lui demandant s'il convenait d'exécuter un officier de cette valeur, avec le risque de provoquer une mutinerie dans l'armée et la révolte du peuple qui le considérait comme un héros. Maximien lui répondit de se débarrasser de lui secrètement, au moyen d'une ruse, et de ne laisser en aucune façon la nouvelle religion pénétrer dans l'armée. Antiochos libéra donc André et ses compagnons et feignit de les laisser aller où bon leur semblerait2. Mais le Saint Martyr, averti par Dieu de ce stratagème, se rendit à Tarse avec ses hommes et demanda à l'Evêque Pierre de leur conférer le Saint Baptême. Quand il apprit leur départ, Antiochos écrivit au gouverneur militaire de Cilicie, Séleuchos, pour qu'il les arrête au plus vite et les mette à mort s'ils opposaient la moindre résistance. Séleuchos, qui était lui aussi un persécuteur fanatique, se précipita à Tarse avec un important détachement. André et ses compagnons, qui venaient juste d'être baptisés, traversèrent le mont Taurus pour échapper aux poursuites, et se dirigèrent vers Mélitène en Arménie. Séleuchos n'abandonna pas ses recherches, et grâce à la trahison d'un certain Martin, il les rattrapa dans un défilé du mont Taurus. Comme les soldats se préparaient à se lancer sur eux, Saint André exhorta ses compagnons à lever leurs mains pour la prière plutôt qu'à brandir le glaive et, tombant à genoux, il intercéda longuement pour ses ennemis et pour le salut du monde. Dès qu'il acheva sa prière, les soldats se précipitèrent sur eux et les massacrèrent comme des brebis innocentes qui n'opposèrent aucune résistance. Conformément au voeu exprimé par Saint André, une source aux vertus thérapeutiques jaillit à l'endroit même où il versa son sang. Pierre de Tarse et Nonnes, Evêque de Bérée, qui avaient assisté de loin à leur Martyre avec d'autres clercs, vinrent ensuite prendre soin de leurs précieuses Reliques.

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 18:44

       2922766653 1 3    Né de parents pieux à Ioannina, en 1800, Saint Arsène resta orphelin à l'âge de neuf ans, et il fut recueilli par le Hiéromoine Grégoire, directeur de l'école de Kydonia, en Asie Mineure. Au cours de sa cinquième et dernière année d'études, il fut présenté au Père Daniel de Zagora, un des pères spirituels les plus renommés de cette époque, et il s'attacha à lui

       Daniel ayant décidé de se retirer au Mont Athos, son jeune disciple le supplia de le prendre avec lui,malgré les règlements interdisant l'entrée des adolescents sur la Sainte Montagne. Progressant rapidement dans les vertus fondamentales du renoncement à sa volonté propre, de l'humilité et de l'obéissance, il fut revêtu de l'Habit angélique sous le nom d'Arsène. Au bout de six années, les deux hommes de Dieu durent cependant quitter la Sainte Montagne, à cause des troubles et dissensions occasionnés par la controverse au sujet des collyves et de la communion fréquente1. Cette persécution contre les défenseurs des traditions apostoliques tourna en fait à leur avantage car, exilés dans différentes régions de Grèce, notamment dans les îles, les Collyvadès suscitèrent un réveil de la vie spirituelle dans la population, qui reste sensible jusqu'à nos jours.

            Nos deux Saints s'installèrent d'abord au Monastère de Pendéli en Attique (cf. 16 août). Mais la Révolution se préparant à éclater et Daniel prévoyant que le monastère allait être détruit par les Turcs, ils se réfugièrent dans l'archipel des Cyclades. A Paros, ils furent accueillis fraternellement par l'Higoumène du Monastère de Longovarda, Philothée, qui les envoya auprès du célèbre prédicateur, Cyrille Papadopoulos, résidant au Monastère de Saint-Antoine avec d'autres moines athonites du parti des Collyvadès. A la demande des habitants de l'île de Pholégandros, qui désiraient recevoir une indispensable instruction, Arsène fut ordonné Diacre et désigné comme maître d'école. Sa tâche ne se limitait pas à l'enseignement du grec, mais il s'efforçait surtout d'inspirer à ses élèves le respect des commandements de Dieu et l'amour de la vertu. Daniel confessant les adultes et Arsène enseignant les enfants, les moeurs de la population changèrent rapidement et atteignirent une haute qualité morale. Lorsqu'au bout de quelque temps, Daniel sentit sa fin prochaine, il recommanda à son disciple d'aller porter son corps sur la Sainte Montagne et de passer le reste de ses jours dans l'hésychia, pour se préparer à leurs retrouvailles dans la Jérusalem céleste.

            De nouveau orphelin, mais confiant en la protection de Dieu, Arsène se sépara de ses fidèles éplorés et s'embarqua pour l'Athos. Il fit halte à Paros, pour saluer le Père Philothée et vénérer la tombe du Père Cyrille, récemment décédé dans le petit Monastère de Saint-Georges. Mais là, il dut se rendre aux instances des disciples du défunt et décida de rester dans ce monastère. Il menait une vie digne du grand Arsène: mangeant juste de quoi se maintenir en vie, ne dormant que trois heures par nuit et priant tout le reste de son temps. Ses progrès dans l'art de l'ascèse suscitèrent l'admiration générale, et il fut ordonné malgré lui Prêtre et Confesseur par le Métropolite des Cyclades. Appelé par la Providence à instruire le peuple, il préférait toujours que ses actes devancent ses paroles et se montrait un vivant modèle de la perfection évangélique. Quand il se tenait à l'Autel, il ressemblait à un Ange resplendissant et ses larmes portaient à la componction tous les assistants. De telles vertus attiraient à lui, pour se confesser, non seulement les Chrétiens de Paros, mais aussi des autres îles et de différentes villes de Grèce, ainsi que des moines du Mont Athos et d'autres monastères. Il les recevait avec amour et usait d'un fin discernement pour leur procurer le remède convenant à leurs maux spirituels. A la mort de l'Higoumène, les moines l'élurent à l'unanimité pour lui succéder. Mais le Saint constata bientôt que cette charge faisait obstacle à son activité pastorale, c'est pourquoi il démissionna et se consacra dès lors exclusivement à la prière et à la confession. Il était père spirituel des Monastères de Longovarda, de Saint-Georges et du couvent de la Transfiguration; et quand il se rendait de l'un à l'autre, à dos de mulet, il couvrait son visage de son koukoulion2 , afin de n'être distrait en rien dans sa prière continuelle.

          En plus des afflictions volontaires de l'ascèse, Saint Arsène eut à subir des tracas de la part de certains notables de l'île et même du Métropolite, qui le suspendit provisoirement de ses fonctions sacerdotales. Il se réjouissait cependant, comme Saint Paul (II Cor. 7:4), dans ces tribulations et priait pour ses ennemis. Il souffrit aussi des troubles et divisions survenus entre les moniales de la Transfiguration, à tel point que, ses remontrances restant sans effet, il décida de les abandonner à leur mauvaise volonté. Mais, en chemin, il rencontra le Grand-Martyr Georges, qui l'exhorta à supporter les péchés et passions de ses enfants spirituelles, comme le Christ supporte les péchés de tous les hommes, et Arsène retourna au couvent. Il était pour l'île de Paros une véritable présence de Dieu, mettant un terme à la sécheresse par sa prière et protégeant les habitants des attaques des démons. Après avoir accompli ainsi de nombreux miracles, dont le plus grand fut la conversion de quantité de pécheurs, il s'endormit en paix, le 31 janvier 1877 3

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 18:42

         Saints Hermès, Sérapion et Polyen de Rome
Ste Julienne
St Léon
Saints Georges 1er, et Jean V Patriarche de Constantinople
Saints Barnabé et Sophrone, fondateurs du monastère de la Mère de Dieu de Souméla, et St Christophe qui le restaura
St Sophrone du Skite de Ste Anne au Mont Athos
St Père Jean de Rila

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 19:00

      2922763857 1 3    Saint Flore et son frère jumeau Laure vécurent sous le règne d'Hadrien (117-138). Ils exerçaient la profession de tailleurs de pierre, qu'ils avaient apprise à Byzance des Saints Patrocle et Maxime. Recevant aussi de leurs maîtres les semences de la piété, ils mettaient leur art au service de Dieu, et quand ils taillaient les pierres pour leur donner forme et grâce, ils avaient conscience qu'ils travaillaient en fait sur leur âme, pour la dégrossir de ses passions et la faire resplendir de la ressemblance divine par les saintes vertus. Lorsque leurs maîtres Patrocle et Maxime eurent subi le martyre, ils quittèrent Byzance et allèrent s'installer dans la ville d'Ulpiana en Dardanie (province d'Illyrie). Arrivés là, ils demandèrent au gouverneur Lykôn l'autorisation d'exploiter des carrières et d'en extraire des pierres aptes à être sculptées. Ayant acquis une bonne réputation par leur travail, ils furent convoqués par Licinius, fils de l'impératrice, qui leur confia une importante somme d'argent pour construire un temple en l'honneur des idoles, dont il avait lui-même tracé les plans. Les Saints feignirent d'accepter la proposition, mais ils distribuèrent aussitôt l'argent aux pauvres. Passant leurs nuits en prière, ils travaillaient durant le jour à la construction du temple, aidés par un Ange envoyé par Dieu et par un prêtre des idoles, Mérentios (ou Alexandre), dont le fils, blessé à l'oeil par un fragment de pierre, avait été guéri par les Saints. Le travail put ainsi être rapidement achevé et l'on installa à l'intérieur du temple les statues des dieux. Les Saints rassemblèrent alors de nuit les pauvres qui avaient profité de leurs bienfaits et, tous ensemble, ils attachèrent des cordes aux statues et les renversèrent. Puis, ayant purifié le temple, ils le transformèrent en une église du Christ.

            Dès qu'il apprit cette nouvelle, Licinius, emporté de colère, donna l'ordre d'allumer une grande fournaise et d'y faire brûler vifs les pauvres qui avaient été complices de Flore et de Laure. Quant à ces derniers, il les fit attacher aux roues d'un char et ordonna de les fustiger sans merci. Devant l'endurance des Saints, les dix soldats qui les suppliciaient se convertirent et furent exécutés. Licinius envoya ensuite les deux Saints au gouverneur Lykôn qui les fit jeter dans un puits profond, où les Saints Martyrs remirent leur âme valeureuse au Christ, rendant grâces à Dieu et priant pour tous les Chrétiens. Après la persécution, on découvrit leurs corps incorrompus et dégageant un céleste parfum. Ils guérirent de sa cécité le neveu du gouverneur d'alors, et accomplirent ensuite bien d'autres miracles.

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 18:58

      2922225171 1 3    Sous le règne du prince Vsevolod Iaroslavitch de Kiev, des iconographes venus de Constantinople arrivèrent à la Laure des Grottes, dirigée par Saint Nicon, pour en peindre l'église1 . C'est alors que Saint Alypios fut consacré à Dieu par ses parents, qui le confièrent à ces pieux iconographes pour être instruit dans cet art. Un jour, alors qu'ils travaillaient à l'ornement du Sanctuaire, l'Icône de la Mère de Dieu se mit à briller comme le soleil, et une colombe s'en échappa pour aller se poser sur l'Icône du Sauveur. C'est ainsi que le jeune garçon comprit que le Saint Esprit demeurait vraiment à la Laure.

           Après l'achèvement de l'église, il reçut le Saint Habit angélique et progressa non seulement dans l'art de l'Iconographie, mais aussi dans les saintes vertus. S'efforçant d'imiter les Saints dans sa vie, il devint capable de les représenter convenablement en image. Il faisait librement choix des sujets qu'il allait peindre, et, continuellement à l'ouvrage, il ne connaissait pas de repos, car, après avoir travaillé tout le jour, il passait ses nuits dans la prière accompagnée d'innombrables prosternations. Quand il lui arrivait d'accepter une rétribution pour ses Icônes, il la répartissait en trois parts: une pour les matériaux nécessaires à sa confection, une pour les pauvres et la troisième pour les besoins du monastère. L'higoumène constatant que la grâce de Dieu avait réellement peint l'Image du Sauveur dans l'âme d'Alypios, décida de l'élever au Sacerdoce. Dès lors, le Saint entreprit de plus grands combats ascétiques, et il commença à briller aussi comme Thaumaturge.

          Un riche citoyen de Kiev, qui était affligé d'une cruelle maladie de la peau, n'ayant trouvé aucune guérison auprès des sorciers et charlatans, décida, sur le conseil d'un ami, de recourir aux Pères de la laure. Mais comme il s'y rendit avec doute et incrédulité, quand il se lava le visage avec l'eau du puits de Saint Théodose, ses plaies s'enflammèrent en dégageant une odeur insupportable. Le pauvre homme retourna chez lui en se lamentant, n'osant même plus se montrer à l'extérieur. Cependant il se repentit de son manque de foi et décida d'aller confesser ses péchés auprès de Saint Alypios. Le Saint l'exhorta au repentir qui procure le salut, et prenant une Icône, il l'apposa sur ses plaies, puis il le fit communier aux Saints Mystères. Il lui commanda ensuite de se laver le visage avec l'eau qui avait servi aux ablutions des Prêtres après la Liturgie. Ayant agi avec confiance, l'homme fut alors complètement guéri. Comme les témoins de ce miracle s'émerveillaient, le Saint leur dit que cet homme n'avait pu obtenir la guérison qu'après s'être tourné avec foi vers Dieu, et qu'ayant trouvé la santé de l'âme par le repentir, il avait reçu en surcroît la santé du corps.

           Un homme pieux de Kiev avait fait construire une église qu'il désirait orner de sept grandes Icônes, et pour l'exécution de ce travail il remit des planches et de l'argent à deux moines de la Laure, leur demandant de transmettre sa commande à Saint Alypios. Mais ces moines, trompés par l'amour de l'argent, gardèrent la somme pour eux, sans rien dire au Saint. Après quelque temps, l'homme s'enquerra de l'avancement du travail. Les moines lui répondirent qu'Alypios était à l'oeuvre, mais qu'il demandait encore de l'argent. Les impies ayant renouvelé leur tromperie pour la troisième fois, l'homme demanda à voir les Icônes, et comme ils lui avaient répondu qu'Alypios avait bien pris l'argent mais qu'il avait finalement refusé de peindre les sujets demandés, il envoya des serviteurs protester en son nom auprès de Saint Nicon. L'Higoumène convoqua Alypios et lui reprocha son attitude malhonnête, alors que si souvent il peignait sans demander d'honoraires. Comme Alypios répondait qu'il ne comprenait pas ce dont il était question, pour appuyer ses dires, Saint Nicon envoya des moines chercher les planches qui avaient été laissées à l'abandon dans une réserve. Mais au lieu de planches poussiéreuses, ils découvrirent sept magnifiques Icônes, fraîchement peintes, qui provoquèrent l'admiration de tous ceux qui les contemplèrent. Un peu après, les deux moines arrivèrent et commencèrent à accuser le Saint d'avoir pris l'argent sans peindre les Icônes. L'higoumène fit alors amener les Icônes "non faites de main d'homme", qui témoignaient de l'innocence du Saint. Et les deux fripons, refusant malgré cela de reconnaître leur péché, allèrent répandre en ville des calomnies contre le Saint.

           Mais, de même que la lumière d'une lampe placée sur une montagne, la vertu du Saint ne put rester cachée. Quelque temps après, l'église dans laquelle les sept Icônes avaient été placées vint à brûler, et après l'incendie. on découvrit dans les décombres les Icônes absolument intactes. On rapporta la chose au prince Vladimir Monomaque qui vint sur place constater ce miracle. Le prince glorifia Dieu et prit l'Icône de la Mère de Dieu pour la déposer dans la nouvelle église en pierre qu'il avait fait édifier à Rostov.

           Une autre fois, quelqu'un commanda à Saint Alypios une icône de la Dormition de la Mère de Dieu, en lui recommandant de l'achever pour la fête. Mais le Saint tomba malade, et il apparut clairement qu'il allait bientôt mourir, sans pouvoir achever sa tâche. Il fit dire à la personne qui lui avait fait la commande que, s'il présentait son chagrin à Dieu. l'Icône se trouverait certainement à sa place pour la fête. La veille de la fête de la Dormition, comme il constatait que l'Icône n'était toujours pas prête et que l'état du Saint avait empiré, l'homme commença à se répandre en reproches à son égard. Dès son départ, un Ange apparut à Saint Alypios et se mit à peindre l'Icône, qu'il acheva en trois heures. Puis le céleste iconographe, ayant demandé l'approbation du Saint sur la qualité de son travail, disparut avec l'Icône. Après avoir passé la nuit dans la peine et le chagrin, l'acheteur se rendît à l'église pour y pleurer sur ses péchés, mais quand il ouvrit la porte il fut frappé de stupeur en voyant la merveilleuse Icône, resplendissant à sa place, conformément à la promesse du Saint. Il convoqua avec joie sa maisonnée, et tous vinrent à l'église avec cierges et encens, et ils s'acheminèrent ensuite vers le monastère pour rapporter le miracle à Saint Alypios. Mais quand ils arrivèrent à la Laure, le Saint s'était déjà endormi dans le Seigneur. Son corps fut déposé dans la grotte de Saint Antoine, tandis que son âme, rayonnante de la ressemblance divine, était partie orner la cour céleste.

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 18:55

         Saints Straton, Philippe, Eutychien et Cyprien de Nicomédie
Saints Thyrse, Leucos, Coronatos et leurs compagnons
St Macaire, reclus au Mont Saint Auxence
Saints Eutychios, Eutychien et Cassienne
St Elie le Jeune de Sicile
St Dimitrios le Jeune de Samarine
St Philippe de Yankovsk

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 19:25

       2922221087 1 3  Au temps de la persécution de Dèce (vers 250), le gouverneur d'Achaïe, Antipater, fit un jour irruption dans l'église où les Chrétiens célébraient la Fête de la Nativité1, dans le but d'arrêter ceux qui étaient les plus en vue et de les contraindre par la torture à sacrifier aux dieux de l'Empire. Myron, Prêtre aimé de tous pour sa douceur et sa noblesse, et qui avait été autrefois ami d'Antipater, se précipita alors vers le magistrat et l'invectiva violemment. Puis il se tourna vers les fidèles et les exhorta à rester fermes sur la "Pierre de la Foi", en ayant confiance que le Christ leur accorderait non seulement le courage de résister aux tyrans, mais encore le Royaume des Cieux. Furieux Antipater se retira en donnant l'ordre d'arrêter le Saint, qu'il fit comparaître ensuite devant lui au forum situé près du temple de Dionysios. Comme le magistrat le sommait de sacrifier à ce dieu, Myron lui répondit qu'il ne reconnaissait comme seul souverain que le Dieu Tout-Puissant qui siège dans les cieux. On l'étendit sur un chevalet pour l'écorcher vif; mais, surmontant la souffrance, le Saint chantait des Psaumes et répétait: « Je suis Chrétien, je ne sacrifierai pas! » Le gouverneur le fit ensuite jeter dans une fournaise ardente, dont la flamme s'élevait à plus de cinquante coudées. Recouvert par la Grâce, le valeureux Martyr n'en souffrit aucune brûlure et s'écria: «Nous sommes passés par le feu et par l'eau, puis Tu nous as conduits au lieu du rafraîchissement » (Ps. 65/12). A sa prière, la flamme se répandit au-dehors et réduisit en cendres cent cinquante idolâtres qui se tenaient là. Le gouverneur s'enfuit en criant à ses gardes de ramener le Saint en prison.

           Le soir venu, après s'être entretenu avec ses conseillers, Antipater fit conduire le Martyr sur l'agora. De prime abord il ne put le reconnaître tant son visage était brillant de lumière, mais Myron lui ayant assuré que c'était bien lui, Antipater le condamna à avoir toute la peau découpée en lanières. Tandis que les bourreaux lui découpaient la chair, des épaules aux pieds, le valeureux Martyr chantait: « J'ai attendu ardemment le Seigneur et il m'a prêté attention... » (Ps. 39:1). Puis, prenant en main un lambeau de peau sanglante, il le jeta au visage du tyran et dit: « Impie, tu le délectes de ce spectacle. Sache cependant, que j'endure ces tourments avec aisance, à cause de l'espérance que je nourris. Quant à toi, tu n'en remporteras qu'un châtiment éternel... ». Les bourreaux s'employèrent à faire redoubler ses souffrances, mais le Saint restait imperturbable, le regard fixé vers le ciel. En réponse à sa prière, une voix se fit entendre de tous les assistants, disant: « Ton combat va bientôt s'achever. Un trône t'es préparé dans les Cieux. »

          Ramené en prison, Myron fut ensuite jeté aux bêtes dans l'amphithéâtre. Armé du signe de la Croix, il se tint devant les fauves, qui n'osèrent pas s'approcher et le respectèrent comme Adam avant la chute. Une lionne indomptée ayant été lâchée contre lui, elle vint se prosterner à ses pieds et trancha ses liens au moyen de ses crocs. Elle prit ensuite une voix humaine, pour annoncer au magistrat sa fin prochaine, tandis que le peuple poussait de grands cris d'admiration. Antipater, pris de panique devant tant de prodiges, se donna alors la mort de ses propres mains. Saint Myron fut ensuite transféré à Cyzique, où, après avoir montré au gouverneur son inébranlable confiance en Dieu, il eut la tête tranchée.

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